Logo Gallerie Terrades
Petit logo Gallerie Terrades

Caspar Ritter

Esslingen am Neckar, 1861 – Ermatingen, 1923

 

Au Théâtre, vers 1900

 

Huile sur carton

47,5 x 30 cm

Signé et titré en haut à droite : Casp. Ritter / Theater

 

 

Né dans la ville d’Esslingen am Neckar, alors en Suisse (aujourd’hui en Allemagne), Caspar Ritter ne provient pas d’un milieu artistique. Fils d’un industriel et directeur de filature, il est d’abord destiné à poursuivre une carrière similaire à celle de son père. En 1880, sa santé fragile et son goût pour le dessin poussent son père à accepter qu’il s’inscrive au Technikum de Winterthur pour devenir professeur de dessin, sous la tutelle d’Anton Seder et de Léon Petua. En 1882, il poursuit sa formation à l’Académie des beaux-arts de Munich, où il se distingue rapidement. Sur la recommandation de ses professeurs, il enseigne dès 1887 la peinture de figures à l’Institut Städel de Francfort. L’année suivante, le grand-duc de Bade, Frédéric Ier, le nomme professeur de portrait à l’Académie des beaux-arts de Karlsruhe, où il enseigne jusqu’en 1919. Considéré en Suisse comme un excellent peintre de scènes de genre - souvent inspirées par la peinture hollandaise du XVIIe siècle - il est en Allemagne reconnu comme le portraitiste attitré de l’aristocratie et de la grande bourgeoisie. Il réalise notamment les portraits de la famille régnante du grand-duché de Bade - le grand-duc Frédéric Ier et sa sœur Cécile de Bade - ainsi que ceux des princesses de Hohenlohe-Langenburg et de Löwenstein-Wertheim-Freudenberg. Reconnu par ses pairs, il reçoit de nombreuses récompenses, dont une médaille d’or à la grande exposition artistique de Berlin en 1896. Durant la première décennie du XXᵉ siècle, il est fait chevalier des ordres du Lion de Zähringen et de Berthold Ier.

 

 

C’est cette bonne société allemande que Caspar Ritter choisit de représenter dans notre charmante salle de théâtre. Dans une salle à la lumière chaude et tamisée, des femmes et des hommes luxueusement parés semblent attendre le début d’une représentation. L’atmosphère est à l’allégresse et des sourires s’esquissent sur les visages de cette joyeuse assemblée, un peu chaotique. Par une facture libre, Caspar Ritter insuffle, en quelques coups de pinceau, une grande vivacité à ce portrait de groupe, où les personnages semblent croqués « sur le vif ». De façon atypique, ils fixent le spectateur du regard, comme si celui-ci était lui-même devenu le spectacle que l’assistance attend.



 
Retour