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Francesco Lacoma y Fontanet

Barcelone, 1778 – Paris, 1849

 

Nature morte aux fleurs et au vase de bronze, 1838

 

Huile sur toile

50 x 61 cm

Signé et daté en bas à droite : Lacoma 1838

 

 

Né à Barcelone, Francisco Lacoma se forme à l’école des Beaux-Arts de la Chambre de commerce de cette ville où il se spécialise rapidement dans la peinture florale et décorative. En 1805, Lacoma obtient une bourse de sa ville pour poursuivre ses études à Paris. Selon la tradition, il y aurait été élève de Jacques-Louis David, Antoine-Jean Gros et Gérard van Spaendonck mais nous savons uniquement qu’il est inscrit à l’école des Beaux-Arts de Paris en août 1806. Lacoma commence à exposer des peintures de fleurs et des portraits au Salon de Paris mais sa fortune change radicalement lorsqu’il est nommé en 1815 par l’ambassadeur d’Espagne en France, le comte de Fernán Núñez, membre de la commission chargée de la récupération et de la restitution des peintures saisies en Espagne et conservées au musée du Louvre. Sa mission achevée, Lacoma retourne à Madrid en 1819 où il est nommé peintre honoraire de la cour par Ferdinand VII et académicien de mérite à l'Académie de San Fernando dans la catégorie des peintres de fruits et de fleurs. A cette époque, il réalise le portrait du monarque et de sa troisième épouse, María Josefa Amalia de Sajonia (El Escorial, Casita del Príncipe). Quelques années plus tard, vers 1825, Lacoma est de retour à Paris. Bien introduit dans le milieu espagnol de Paris, il peint alors de nombreux portraits comme celui du banquier Alejandro Aguado, de sa femme et de ses enfants (collection particulière). Il cesse de peindre autour de 1840, ayant perdu la vue.

 

S’il est plus connu aujourd’hui pour ses portraits, Lacoma était avant tout un peintre de fleurs, spécialité qu’il avait étudié durant ses études à Barcelone et probablement à Paris auprès de Gérard van Spaendonck. C’est ainsi que quasiment toutes les œuvres que l’artiste expose dans les Salons parisiens auxquels il participe en 1810 et 1814 sont des tableaux de fleurs. Dans cette œuvre plus tardive, l’artiste a disposé sur un entablement de marbre un vase en bronze de style néoclassique, dont la panse est ornée d’une frise de muses, et un arrangement floral opulent où des roses, des marguerites, du liseron ou des campanules se font valoir mutuellement dans une composition harmonieuse mise en valeur par le cadre resserré. Opposant, comme dans une nature morte hollandaise, les fleurs de toutes les couleurs, Lacoma obtient un ordonnancement contrasté et clairement balancé. L’éclairage en contre-plongée magnifie les matières, l’éclat du bronze contrastant avec le velouté des pétales et répondant au poli sombre du marbre de la table. Les couleurs éclatantes, la précision du trait, la technique froide et la touche aux reflets d’émail caractérisent notre tableau qui est très proche de l’ambitieuse nature morte Vase avec des fleurs conservée au museu nacional d’art de Catalunya de Barcelone).



 
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