





Cesare Benaglia
Rome, 1816 – 1888
Buste du Christ, 1833
Marbre blanc de Carrare
Hauteur : 50 cm
Signé et daté au verso : Cesare Benaglia invento e sculpt. Anno / 1833
Fils du sculpteur néoclassique Francesco Benaglia (1787-1846) et de Teresa Laboureur, elle-même fille du sculpteur Massimiliano Laboureur, Cesare se forme dans l’atelier familial pour entrer ensuite dans celui de Berthel Thorvaldsen vers 1830. Après avoir travaillé avec ce dernier, s’occupant notamment de la traduction en marbre de ses modèles, Benaglia entame une carrière autonome et devient membre de l’Accademia di San Luca. Vers 1840, le banquier Alessandro Torlonia lui commande une statue en pied du dieu Mars, destinée à compléter le décor du « braccio canoviano », la galerie de sculptures où était exposé l’Hercule et Lycas réalisé par Antonio Canova en 1815. L’ensemble des sculptures de cette galerie, par Canova, Benaglia mais aussi Luigi Bienaimé, Pietro Tenerani, Camillo Pistrucci ou Rinaldo Rinaldi, est aujourd’hui regroupée à la Galleria nazionale d’Art moderna de Rome. On connaît également de Benaglia un buste de Ludovico Ariosto (Rome, Salita al Pincio) et le monument à Giovanni Rotti (1839) érigé dans l’église de San Ambrogio e Carlo à Rome.
Notre Christ, signé et daté 1833, date des débuts de la carrière indépendante de Benaglia. L’artiste reste cependant encore très dépendant de son maître et ce buste rappelle fortement la tête du grand Christ en pied de Thorvaldsen, commandé en 1819 (une version en plâtre datée 1821 est conservée au Thorvaldsen Museum de Copenhague, une version en marbre datée 1838 se trouve aujourd’hui dans l’église de Notre-Dame à Copenhague). On retrouve ici la technique réaliste et l’exploitation rigoureuse des canons de la beauté antique grecque qui firent le succès de Thorvaldsen. La sévérité de la représentation est cependant atténuée par la préciosité du travail du marbre, dans la chevelure ou la barbe notamment.