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Eustache Le Sueur

Paris, 1617 – 1655

 

Etude de tête d’homme, vers 1645

 

Pierre noire sur papier bis

190 x 148 mm

En bas à droite, la lettre « O » à la plume et encre brune

Au verso, légère esquisse d’un profil, pierre noire et annotation au crayon bleu : zurbaran

 

Né en 1616 dans une famille d’artisans parisiens (le père était tourneur en bois), le jeune Eustache Le Sueur entre en apprentissage chez Simon Vouet. En 1645, Le Sueur quitte Vouet, est reçu maître et se marie : c’est l’époque des premières grandes commandes, notamment le décor de l’hôtel Lambert et la Vie de Saint Bruno, vingt-deux tableaux exécutés pour les Chartreux. Ces réalisations assurent la renommée de Le Sueur dans la capitale où il devint l’un des peintres les plus demandés, multipliant tableaux d’autel, décors profanes, cartons de tapisseries. Tournant le dos à Vouet, Le Sueur commence à méditer l’exemple de Raphaël et la leçon d’austérité de Poussin et élabore un style plus sévère et réfléchi. En 1648, il fait partie des douze « anciens » fondateurs de l’Académie royale de Peinture et de Sculpture.

 

Notre dessin, inédit, doit être rapproché d’un tableau de Le Sueur faisant partie de la suite de Saint Bruno, Raymond Diocrès parlant pendant ses funérailles (Paris, musée du Louvre, fig. 1)[1]. Peint en 1645, ce tableau fait partie des premières œuvres réalisées par Le Sueur au début de sa carrière autonome. Cette feuille est probablement une étude pour la tête de Raymond Diocrès que Le Sueur avait pensé, dans un premier temps, faire se relever tout en parlant. Par la suite, il a peint Diocrès allongé et réalisé alors d’autres dessins préparatoires pour le même personnage comme une Tête de vieillard regardant le ciel (Paris, musée du Louvre, inv. 30710bis, album Le Sueur, folio 9), stylistiquement très proche de notre feuille[2].

 

Nous remercions M. Alain Mérot qui nous a aimablement confirmé l’attribution de ce dessin et nous a fourni généreusement de précieux éléments pour la rédaction de cette notice.

 

 


[1] A. Mérot, Eustache Le Sueur, Paris, 1987, n°37.

[2] A. Mérot, op. cit., n°D. 23.



 
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