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Victor Biennoury

Bar-sur-Aube, 1823 – Paris, 1893

 

Saint Pierre agenouillé, 1852

 

Pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier préparé rose

397 x 295 mm

Signé et annoté en bas à droite : Eglise St Severin / Chapelle St Pierre et st Paul / VBiennourry

Annoté à gauche : le pli transparent / pas de lumière sur le pied / ombre claire

Annoté à droite : la tête plus vigoureuse que le pli / Les ombres de la /manche plus vigoureuses / que la tête un peu / moins que la main / droite qui est la / grande vigueur avec / le contour du dos / la grande lumière / dans le jaune de / la main gauche / les lumières de la / main gauche coloré / sur le jaune. / la tête et le / cou peuvent être / dans l’ombre portée / de la palme. excepté / le sommet de la / tête / la palme très / reflétée jusqu’à / la hauteur de / la tête. / l’ombre de la / main gauche aussi / vigoureuse / que les filets / d’ombre de / la palme

 

Œuvre en rapport

L’Exaltation de saint Pierre et de saint Paul, chapelle Saint-Pierre-et-saint-Paul, église Saint-Séverin, Paris, 1852

 

 

Entré à l’Ecole des beaux-arts en 1839, élève de Michel-Martin Drölling, Biennoury remporte le grand prix de Rome en 1842, à dix-neuf ans seulement. A son retour d’Italie, Biennoury connaît un grand succès comme peintre religieux. Il est alors chargé de nombreuses commandes, notamment pour les édifices religieux de la ville de Paris : Saint-Roch en 1848, Saint-Eustache en 1854, Saint-Etienne-du-Mont en 1863. A côté de ces scènes religieuses oscillant entre tradition du grand siècle et dessin ingresque, Biennoury cultive une veine archéologisante plus personnelle dont témoignent des tableaux comme Apelle peignant le tableau du jugement de Midas (1867, Troyes, musée des Beaux-Arts) ou Esope et son maître Xantus (1869, idem). Artiste choyé de l’administration impériale, Biennoury se pique également de décoration intérieure, rafraîchissant les appartements de l’impératrice Eugénie aux Tuileries. Une fois l’Empire déchu, cet artiste semi-officiel perd l’essentiel de ses appuis. Indépendant, fantasque, il n’intégrera jamais les arcanes de l’Institut, pas plus d’ailleurs que l’Ecole des beaux-arts.

 

En 1852, Biennoury reçoit la commande de l’intégralité du décor de la chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul dans l’église de Saint-Séverin. Il réalise alors plusieurs scènes sur les murs droit et gauche de la chapelle, Saint Pierre recevant les clefs du Paradis, Le Reniement de saint Pierre, Aveuglement et conversion de saint Paul, Saint Pierre et saint Paul dans la prison Mamertine et Exaltation de saint Pierre et de saint Paul. Cette dernière composition, située dans la partie ogivale du mur de gauche, nous montre les deux saints agenouillés devant le Christ. Réalisée avec la technique de la peinture à l’encaustique, à la mode dans les années 1820-1860 pour la peinture d’église, la fresque est aujourd’hui dans un état de conservation précaire et peu lisible. Notre dessin est préparatoire pour la figure de saint Pierre, tenant les clefs du paradis et la palme du martyre et agenouillé vers la droite. Si la position du personnage est parfaitement mise en place, Biennoury utilise son dessin essentiellement pour travailler la lumière : il charge de craie blanche ses traits de pierre noire et les nombreuses annotations portées par l’artiste de chaque côté du saint illustrent également ces recherches. L’utilisation inhabituelle d’un papier préparé rose confère un charme tout à fait particulier à cette feuille.




 
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